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Brève histoire du Pays Basque

L'origine des Basques et de leur langue, l’euskara, fait aujourd’hui toujours l’objet de débats souvent chargés politiquement. Ils seraient les descendants des premiers habitants de l’Europe de l’ouest. Les dolmens mégalithiques et les peintures rupestres, nombreux dans tout le Pays basque, témoignent de l’occupation du territoire par ces sociétés anciennes. Lorsque les Romains envahissent la péninsule ibérique, ils trouvent à l’extrémité ouest des Pyrénées un peuple bien établi dont l’influence s’étend jusqu’au cœur de la France actuelle. Sans être conquis par les Romains, les Basques collaborent avec ces nouveaux venus et ce, jusqu’à la chute de l’Empire.

L’influence du peuple basque connait son apogée au Moyen-Âge sous le règne de Sancho III, roi de Navarre. Vers l’an 1000, le royaume de Navarre englobe l’ensemble du Pays basque actuel ainsi qu’une partie des provinces espagnoles de l’Aragon et de la Castille. Il s’étend même jusqu’aux portes de la ville de Bordeaux. C’est le premier et seul moment dans l’histoire où les Basques sont réunis sous une même entité politique. Cependant, il est peu probable que cette unité politique ait été motivée par un fort sentiment d’appartenance à la culture basque. Sancho III lui-même se proclame Rex Hispaniorum, “Roi des Espagnes”, et a donc des visées qui dépassent « l’endroit où l’on parle le basque ». La Navarre est d’ailleurs à cette époque l’une des puissances chrétiennes engagée dans la reconquête de la péninsule Ibérique alors occupée par les Arabes.

CONFLITS ET GUERRES D'INFLUENCE
La fin du règne de Sancho III entraine la division de la Navarre. Les conflits internes ainsi que les guerres d’influences que se livrent les rois de Navarre et de Castille auprès des nobles basques ont raison de l’unité du territoire. Dès le XIVe siècle, les provinces basques du sud sont intégrées au Royaume de Castille, l’ancêtre de l’Espagne moderne, en échange de certains privilèges accordés aux Basques. Ces privilèges, appelés fueros, assurent aux rois d’Espagne l’allégeance de leurs sujets basques pour de nombreuses années. Ils leur accordent des droits particuliers, comme des exemptions d’impôts, couplés à une certaine autonomie locale et à des privilèges en principe réservés à la noblesse. La nature de ces droits varie d’une province à l’autre, parfois même d’un village à l’autre, jouant ainsi contre l’intégration des différentes régions basques.
Les fueros ont un impact fondamental dans l’évolution du Pays basque et on les protègera jalousement même au prix de sanglants conflits armés. Au XIXe siècle, la société basque est confrontée au libéralisme qui prend de l’ampleur dans toute l’Europe. Les guerres Carlistes opposent alors libéraux, favorables aux réformes politiques, et traditionalistes, qui défendent le maintien de l’ordre ancien prescrit par les fueros. Le triomphe des libéraux en 1876 sonne le glas des privilèges accordés par l’Espagne aux Basques et les fueros sont alors abolis. Ils seront invoqués quelque cent années plus tard pour servir de fondement aux structures politiques actuelles en place en Euskadi et en Navarre.
Les provinces basques du nord pendant ce temps balancent entre l’Espagne et la France. Même l’Angleterre occupe la région de Bayonne pendant près de trois siècles. Il faut attendre le XVIIe siècle pour que la dernière composante du Pays basque nord soit définitivement rattachée à la France alors que son roi, Henri III de Navarre, devient le roi Henri IV de France. La Révolution française de 1789 vient définitivement mettre fin aux privilèges des Basques au profit d’un État français centralisé et unifié.

DOULOUREUSE NAISSANCE DE LA NATION BASQUE
Vers la fin du XIXe et au début du XXe siècle, l’industrialisation bouleverse profondément les structures sociales partout en Europe. Un mouvement de centralisation et d’uniformisation culturel est en marche tant en France qu’en Espagne, niant par le fait même les particularismes régionaux. Au Pays basque, une menace plane sur l’identité culturelle. L’industrialisation amène un grand nombre d’immigrants venu de toute l’Espagne à s’installer au Pays basque. Cette vague d’immigration suscite des réactions de rejet envers les travailleurs immigrés espagnols et envers les transformations politiques et sociales qui accompagnent l’essor industriel. C’est dans ce contexte que nait le mouvement nationaliste basque moderne sous l’impulsion de Sabino Arana. Fils d’une riche famille d’armateur de Bilbao et profondément catholique, Arana s’inspire des traditions défendues lors des guerres Carlistes tout en modernisant le discours et les symboles. Il propose une vision fondée sur les traditions rurales et sur la religion catholique et voit une menace dans le socialisme, la laïcité et le métissage avec les immigrants espagnols venus s’établir au Pays basque. Arana fonde le Partido Nacionalista Vasco (PNV), le parti nationaliste basque, et entreprend un processus de récupération identitaire en s’appuyant sur le concept de nation basque. Tout en demeurant ambigüe sur l’idée d’indépendance politique, Arana et le PNV défendent fermement l’autonomie des provinces basques. Ils donnent au Pays basque ses symboles modernes, comme un drapeau, l’Ikurrina, et un hymne national. Il invente également un nom pour désigner l’ensemble des territoires basques, “Euzkadi”. Le parti est conservateur et catholique comme en témoigne la devise du PNV,Jaungoikoa Eta Lege Zarra qui signifie « pour Dieu et les lois anciennes ».


Après la première Guerre Mondiale (1914-18), le Pays basque est l’un des plus important pôle industriel et commercial d’Espagne. L’avènement de la Seconde République espagnole (1931-1939) polarise l’Espagne entre gauche et droite. Le Pays basque n’est pas en reste et des luttes intestines opposent les mouvements socialistes et conservateurs. En 1936, le général Franco lance une “croisade chrétienne contre le communisme” et s’attaque à la Seconde République espagnole. C’est le début de la guerre civile qui déchire l’Espagne pendant trois ans. Elle se termine par la victoire de Franco et l’installation d’une dictature qui durera jusqu’en 1975. Les Basques doivent alors choisir leur camp. La Navarre, profondément “traditionnaliste” et « carliste », s’allie à Franco. Les autres régions basques, après une période de doutes et d’hésitations, prennent partie pour la République qui leur accorde cet état autonome basque tant convoité. Cette autonomie sera de courte durée avec la défaite républicaine et la victoire finale de Franco.



Les Basques paient cher leur opposition à Franco. La ville de Guernica, symbole de la culture basque, est bombardée un jour de marché par l’aviation allemande au service de Franco, tuant plus de 1500 personnes. Une fois au pouvoir, Franco instaure des mesures visant à supprimer toutes les manifestations culturelles basques. On interdit les symboles basques, dont l’Ikurrina, et la langue basque est exclue de la sphère publique. On refuse même aux parents le droit de donner un prénom basque à leurs enfants. Toute aspiration autonomiste est étouffée par l’État espagnol. Des centaines de Basques s’expatrient en Pays basque français ou s’exilent à l’étranger.
La réponse à cette lourde chape franquiste prend la forme d’un mouvement indépendantiste d’inspiration marxiste, ETA, ou Euskadi Ta Askatasuna (“Pays basque et liberté”). Apparu en 1959, ETA est d’abord un groupe de réflexion issu d’un schisme avec le PNV. Le groupe renouvelle les fondements du nationalisme basque et milite en faveur de l’indépendance totale des sept provinces basques. Le mouvement se radicalise rapidement et appelle à l’insurrection violente contre le régime de Franco. Des attentats sont lancés contre la Guardia civil, la police paramilitaire espagnole, et le nationalisme basque bascule dans le terrorisme politique. En 1973, ETA frappe un grand coup et assassine, en plein cœur de Madrid, Luis Carrero Blanco, le bras droit de Franco et successeur présumé du dictateur. Cet attentat signe le début de la fin du régime. À la mort de Franco en 1975, le pouvoir est remis entre les mains du roi Juan Carlos qui fait renaitre la démocratie en Espagne.

L'Euskara

La langue est présente sur ce territoire depuis des millénaires et serait la plus vieille langue de l’Europe de l’ouest. On dit d’un locuteur basque qu’il est un euskaldun, ce qui veut littéralement dire “celui qui possède le basque”. Apprenez la langue, et vous deviendrez basque! L’euskara a précédé les langues indo-européennes ou latines et n’ a donc aucun lien de parenté avec le français ou l’espagnol. On invoque souvent l’hypothèse d’un lien avec les langues de la région du Caucase, comme le géorgien, évoquant des ressemblances de mots ou une similarité dans la construction des phrases. Cependant, aucun lien de parenté évident n’a pu être établi de façon convaincante. On peut même parler de la langue basque comme d’un isolat linguistique, c’est-à-dire d’une langue sans famille linguistique plus large. La langue basque est par ailleurs divisée en plusieurs dialectes dont le développement a été favorisé par l’isolement relatif de la population basque au cœur des Pyrénées. Depuis environ trente ans, l’Académie de la langue basque, l’Euskaltzaindia, a développé une langue unifiée, l’euskara batua. Ce basque moderne est aujourd’hui utilisé dans les médias, l’administration, la littérature et il est enseigné dans les écoles.
De nos jours, les politiques linguistiques en Espagne aspirent à donner à l’euskara une présence équivalente à l’espagnol dans la sphère publique sur l’ensemble du territoire du Pays basque espagnol. La langue basque est par exemple présente sur les panneaux de signalisation routiers ou sur les édifices publics. Les villes retrouvent leur nom en euskara: San Sebastian est « Donostia» et Bilbao est « Bilbo ». Au-delà de ce bilinguisme de façade, c’ est par l’éducation que l’on cherche à assurer l’avenir de la langue dans cette mer de locuteurs hispanophones et francophones. Dans toute la région de l’Euskadi et dans les zones bascophones de Navarre, les écoles doivent obligatoirement offrir un certain niveau d’enseignement en langue basque. En France, le mouvement des ikastola prend de l’ampleur et est désormais reconnu et soutenu par le gouvernement. Tous partagent le même objectif d’offrir à la société des locuteurs basques complets (des euskaldunes), c’est-à-dire des enfants qui peuvent lire, écrire et parler l’euskara dans leur vie de tous les jours. L’ajout de nouveaux euskaldunes permet l’émergence d’un basque urbain qui s’affiche dans les villes comme dans les campagnes et dont l’usage social a considérablement augmenté. Malgré tout, l’espagnol en Pays basque sud et le français en Pays basque nord demeurent les langues communes de la société, particulièrement dans le monde du travail où la présence de l’euskara est encore marginale. Les efforts se poursuivent donc pour redonner à l’euskara la place qui lui revient et les Basques continuent d’évoluer dans un environnement linguistique pluraliste avec tous les défis que cela représente.

Le Sport

Le sport est une composante importante de l’identité basque. Mais il est une discipline qui est omniprésente dans la culture populaire: 
LA PELOTE BASQUE est un jeu de balle issu de l’antique jeu de paume. Le sport, très populaire partout au Pays basque, se pratique généralement en équipe de deux ou plus. Les joueurs jouent à main nue ou sont équipés d’instruments similaires à un panier ou avec un gros gant de cuir dont il existe plusieurs variétés. Chaque instrument correspond d’ailleurs à une spécialité à laquelle il donne son nom: pelote à main nue, chistera, rebot ou pala sont quelques-unes des variations du jeu de pelote. La discipline la plus populaire et probablement la plus spectaculaire est le jeu de pelote à main nue.
LE SURF, c'est en 1956 que le surf déferla sur la côte basque grâce au scénariste Californien Peter Viertel, qui profita des vagues de Biarritz lors d'un tournage. 
Depuis, la côte basque française est incontestablement le paradis des surfeurs. Avec ses 60km de plages qui s'étendent du Sud des Landes jusqu'à la frontière espagnole, les amateurs novices comme les plus émérites n'auront que l'embarras du choix pour s'adonner à ce sport, devenu une culture à part entière dans les régions du Pays Basques et des Landes. Les célèbres « beach break » (plage ou les vagues se brisent sur le sable en opposition au « point break » où les vagues se brisent sur les rochers) entourées de digues font la fierté des spots d'Anglet au même titre que les vagues puissantes et tubulaires qui apparaissent par gros temps sur les spots biarrots ainsi que vers Guéthary.
LES JEUX DE FORCE, sont des sports également très populaires au Pays basque. La légendaire force des hommes basques est prétexte à des compétitions spectaculaires qui tirent leur origine dans les travaux de la ferme. Historiquement, les jeux de force basque permettaient aux fermiers de mesurer leur capacité physique et leur endurance. Aujourd’hui, des concours sont organisés en marge de festivités dans toutes les régions du Pays basque. Près de seize disciplines sont recensées officiellement. Parmi les plus populaires, mentionnons le tir à la corde, le levé de la pierre, le levé de la botte de paille avec un câble ou au bout d’un long bâton, les compétitions de bûcherons et l’épreuve de course avec, sur le dos, un sac lourd de 80 kilos.

Les Fêtes

On dit des Basques qu’ils sont le peuple qui chante et danse au pied des Pyrénées! Il est vrai que les Basques possèdent un patrimoine culturel aussi riche qu’ ancien et qu’ils n’hésitent pas, encore aujourd’hui, à le mettre en valeur lors de festivités colorées. Il y a plus de trois mille fêtes par année au Pays basque auxquelles ses habitants participent avec grande ferveur. Qu’ elles soient religieuses, pastorales, rurales ou citadines, les fêtes sont un moment privilégié pour manifester l’attachement à d’anciennes traditions. Le renouveau culturel des dernières années ainsi que l’intérêt touristique croissant pour la région donnent un nouvel attrait à ces manifestations qui mettent en valeur la danse, la musique ou le chant.

Les Arts

Le renouveau culturel basque des dernières décennies s’est grandement appuyé sur les arts. Que ce soit par la danse, la musique, le chant ou les arts visuels, les artistes jouent toujours un rôle primordial dans l’affirmation identitaire du Pays basque. Les musiciens basques sont une bonne illustration du phénomène. Depuis quelques décennies, des auteurs-compositeurs ont renoué avec la musique en langue basque et ont créé un nouveau répertoire aux influences musicales variées. Le mouvement de la « nouvelle chanson basque », lancé en pleine dictature franquiste a permis à la musique basque de rejoindre les multiples courants de la modernité musicale. Aujourd’hui, des dizaines d’artistes sont les dignes héritiers de ce mouvement. Ils participent à la construction de l’identité culturelle moderne du Pays basque en proposant des sonorités allant du rock au folk en passant par le rap, le tout en euskara.

La Gastronomie Basque

L’Eusaki possède une excellente réputation gastronomique. Une réputation qui s’est accrue au cours des années 60 grâce à un mouvement appelé la "nouvelle cuisine basque" qui a fait surgir de nouveaux chefs cuisiniers qui ont aujourd'hui une réputation internationale. Parmi eux les chefs Castillo, Irizar ou encore Juan Mari Arzak. 

Les saveurs de la mer
La cuisine basque est une cuisine paysanne, pastorale et de pêcheur. La mer borde le Pays basque c’est pourquoi la gastronomie est très orientée vers le poisson. Merlu, daurade, thon, morue sont servis avec de délicieuses sauces vertes ou « pil pil ». Le Ttoro ou fricassée basque est un ragoût de poissons qui mêle merlus, thons, baudroies etc. Autre plat, les chipirons qui sont de petites seiches farcies accompagnées de tomates. 

La tradition du jambon
Plus on entre dans les terres plus on mange de la viande comme en Alava. Le poulet basquaise, plat réputé, est accompagné de tomates, de piments, de jambons et de champignons. Il y a aussi le riz à la gachuga à base de riz, chorizo, lard fumé, olives vertes, piments, tomates et oignons. Le tripotxa est un boudin de mouton ou de veau. Le fromage de brebis se mange avec de la cerise d’itxassou. Question légumes, la spécialité c’est la jardinière de légumes dans laquelle on retrouve les alubias (haricots rouges) et les setas (champignons). La piperade est un grand classique, à base de tomates et de piments et accompagnée de jambon de Bayonne. D’ailleurs tous les ans durant la semaine sainte une foire en l’honneur du délicieux jambon de Bayonne est organisée. 

Douceurs chocolatées
Bayonne est également la ville où les premières fèves de cacao ont été introduites par les juifs chassés d’Espagne lors de l’Inquisition au XVe siècle. Depuis, une grande tradition chocolatière s’est développée et de nombreux ateliers chocolatiers se sont installés à Bayonne. Autres douceurs : le touron est une pâte d’amande mais il y aussi le fameux gâteau basque à la crème ou à la confiture. 

Une région viticole
Une des grandes traditions gastronomiques basques est le txikiteo. Ce rituel aux accents espagnols consiste à aller de bar en bar pour déguster du vin, de la bière ou du cidre accompagné de pintxos (amuse-gueule) qui sont parfois de vrais petits repas. Ce rituel rappelle un peu celui des tapas très répandu dans l’ensemble de l’Espagne. 

Au niveau du vin, les vins de la Rioja Alavesa ont acquis une réputation mondiale, ce sont de grands crus. Le txakoli est un vin blanc autochtone frais et fruité. Quant au vin d’Irouléguy, il s’agit du plus ancien vignoble du Pays basque puisque sa création par les moines de l’Abbaye de Roncevaux remonte à l’an 1000. C’est un vin jeune et fruité, classé AOC (Appellation d’Origine Contrôlée) depuis 1970. Autre boisson traditionnelle, le cidre mais aussi l’izarra, une liqueur aux plantes vertes des Pyrénées.

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